COUP DE COEUR : "Un goût de cannelle et d'espoir" de Sarah McCoy
"Un goût de cannelle et d’espoir" de Sarah McCoy
Edition : Pocket/couverture version limitée
Prix : 9 euros
Notation : Coup de cœur
Sincèrement, je n’ai plus eu
de coup de cœur littéraire depuis une année lorsque ma vie avait frôlé celle d’Agnès
Martin-Lugand avec son roman « Les gens heureux lisent et boivent du café ».
Étonnamment, mon édition de ce livre avec sa couverture violette brillante
ressemble aux couleurs du roman de Sarah McCoy. Il faut croire que le mois de
novembre est le plus propice à des découvertes surprenantes. Le jour où je suis
allée dans ma librairie histoire d’enrichir ma pile à lire pour le Cold Winter
Challenge j’avais des noms de livres très précis en tête et je n’avais aucune
attention de me retourner sur ce roman. En fin de compte le hasard a fait que
grand nombre de mes livres souhaités n’étaient pas disponible en boutique ce
qui m’a fait me retourner sur la rangée des nouveautés en format poche. Et là,
surprise ! Je tombe nez à nez avec une couverture bleutée aux touches or
qui me fait miroiter –notons que la couverture originale ne m’auraient jamais
attirée l’oeil- . Je jette un coup d’œil au résumé –que je n’avais même pas vu
au départ-
« Allemagne,
1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt.
Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant
haut placé dans l'armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et
d'insouciance. Jusqu'à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit
garçon juif, échappé des camps ...
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams
passe devant la vitrine d'une pâtisserie allemande, celle d'Elsie ... Et le
reportage qu'elle prépare n'est rien en comparaison de la leçon de vie qu'elle
s'apprête à recevoir. »
Voilà, ma décision est prise : je le prends !
Quelques jours après avoir avalé deux livres en deux jours –soit
un par jour, bien joué Sherlock- je me décide à commencer cette merveille.
On se retrouve emporté dans une délicate odeur de pâtisseries
allemandes avec un soupçon de cannelle qui nous titille le nez. L’ambiance
reste douce et agréable malgré la période de guerre à travers laquelle on se
balade. Propulsé entre des années sombres en Allemagne en 1944 où Elsie est
âgée de seize ans puis dans la vie contemporaine et perdue de Reba au Texas qui
va croiser la route d'Elsie par un heureux hasard. Elle va finalement se lier d'amitié avec l'allemande âgée de soixante-dix-neuf ans maintenant et de sa fille Jane au sein de leur boulangerie typiquement allemande.
« L'enfer et le
paradis ne distinguaient pas les races et les croyances. »
« Je ne me suis
jamais laisse impressionner par les grandes démonstrations de romantisme. L'amour
est dans les petites choses, les attentions quotidiennes, la gentillesse et le
pardon. »
Notre première héroïne Elsie est une jeune fille pleine de
courage et d’espoir. Contrairement à sa sœur elle arrête l’école très tôt et
fuit l’éducation nazie accordée aux fillettes de l’époque pour aller travailler
dans la boulangerie familiale. Malgré tout, elle se retrouve fiancée à un bon
nazi ami de sa famille et contrainte de se taire face à de nombreuses
injustices pour ne pas nuire à ses proches. A travers le récit de sa jeunesse
on apprend la dureté de la guerre et notamment sur la condition féminine entre
les attouchements sexuels, avortements et autres. Ce roman accorde un visage
nouveau à la guerre et rappelle l’existence d’un humain à travers chaque
horreur. En parallèle on suit la vie de Reba journaliste au Texas qui vient
interviewer la vieille Elsie pour son article concernant les traditions de
noël. Cependant il y a un petit souci, la boulangère ne dit rien que la vérité
même si elle n’est pas celle que nous voulons entendre. Dans ce récit on
explore l’histoire et la psychologie profonde de chaque personnage. On ressent
la tristesse et de la joie derrière les lettres glissées dans le roman.
« Personne n'est bon
ou mauvais par naissance, nationalité ou religion. Au fond de nous, nous sommes
tous maîtres et esclaves, riches et pauvres, parfaits et imparfaits. »
« Elle aimait être
avec lui. Il lui donnait l'impression d'être plus que ce qu'elle était, plus
grande que l'Allemagne et l'Amérique, et que toutes les guerres entre eux. »
« (...) les marques
sur nos vies sont comme des notes de musique sur une page : elles chantent une
chanson »
Puis, malgré tout un
goût de cannelle et d’espoir flotte dans l’air. Je ne pourrais pas mieux
faire que de vous conseiller d’aller courir acheter ce livre sublime et cela
même en dehors de la période hivernale. Lisez-le, savourez-le. La fin de votre
lecture ne fera que de vous rajouter une raison de douceur et d’attachement
pour les personnages. Sans trop vouloir vous en dire, j’ai trouvé la fin du
roman incroyablement touchante et originale. Un livre que je vais garder
précieusement.
IMPORTANT : Les photos de cet article ont été prises avec mon propre appareil photo (Canon EOS 700D), elles ne vous appartiennent pas.
IMPORTANT : Les photos de cet article ont été prises avec mon propre appareil photo (Canon EOS 700D), elles ne vous appartiennent pas.
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